Au détour d’une soirée mondaine, Louis, un jeune prolétaire hispano-russe, rencontre Alda, quadragénaire et femme d’un brillant architecte. Louis est assistant de régie et de production dans le cinéma et a pour petite amie une comédienne naissante qui aime séduire. Avec Lucy, il se voit invité dans la bastide du couple à Saint-Rémy-de-Provence. Sur place, il partage la vie du couple, de ses enfants, des amis et de la belle Pauline, la baby-sitter des enfants d’Alda. Epouse parfaite, mère aimante, meilleure amie, Alda semble être parfaite et épanouie. Mais rapidement, Louis découvre un déséquilibre chez la quadragénaire. Tout deux semble alors partager la même blessure d’enfance.
L’auteure sait parfaitement décrire les journées sans fin, les journées chaudes, l’ennui profond. Les personnages sont attachants. Alda, bourgeoise, mariée et mère de famille et ses deux petits garçons. Richard, l’architecte distant et toujours en voyage. Pauline, la jeune baby-sitter. Louis, narrateur, observe de loin, tout ces personnages. Anais Jeanneret met en scène avec brio le face-à-face qui va se créer entre les deux êtres. Tous deux arrivent à un moment clé de leur existence et se cherchent. L’auteure joue parfaitement avec les blessures de ses personnages. Un roman qui déambule entre la légèreté et la tragédie.
La solitude des soirs d'été, Anais Jeanneret, Edition Livre de poche, 6,60 euros