UNTITLED MAGAZINE
Lundi 6 juin 2016 avait lieu la soirée de remise du Prix Deezer Adami au Casino de Paris. L'occasion pour Untitledmag de tendre une oreille attentive face aux talents de demain, récompensés lors de cet évènement pas tout à faire à la hauteur.
Her, Bachar Mar-Khalifé, L'impératrice... ce sont les trois lauréats de la nouvelle édition du Prix Deezer Adami, récompensés lundi soir. En direct du Casino de Paris -plutôt vide pour l'occasion-, chacun est venu défendre son univers le temps d'une trentaine de minute avant de repartir avec le fameux prix.
Her, ça décoiffe !
Costumes sans plis, cheveux gominés et regard de crooner, le groupe Her est le premier a se lancer dans l'arène festive du Casino de Paris. À voir leurs belles gueules au charme anglais, tout en sourire et en classe, il nous en fallait peu pour que le charme opère. Mais finalement c'est bien le talent du groupe qui nous fait vaciller quand résonnent les premières notes d'un set à suivre, électrique et sensuel. Une voix puissante et fragile (celle des deux chanteurs alternants et leaders Victor Solf et Simon Carpentier) sur un air de soul pop et l'impulsion dansante à la salle est donnée. Bref aperçu musical pour ce groupe plus que prometteur, car voici que monte curieusement en scène l'actrice et réalisatrice Emmanuelle Bercot et la danseuse Marie-Claude Pietragalla pour la remise officielle du prix VIP.
©Thomas Bartel
Bachar bien qualifié
Pour nous faire patienter l'organisation du Prix Deezer Adami semblait avoir tout prévu. Si ce n'est qu'il ne s'adressait pas ici à un public d'adolescent geek et boutonneux en faisant appel à un animateur inattendu PV Nova. Fausse lunette Rayban sur le nez, le youtubeur, musicien, acteur, producteur... a donc eu l'honneur de combler les blancs -très blancs- entre les concerts face à un public peu réceptif. On lui reconnaît cependant un certain courage et même un certain talent -quand il s'agit notamment de le voir dans le spectacle Les Franglaises, subtile et drôle collectif musical qui s'amuse à rejouer des chansons anglaises en français- ou dans certaines de ses reprises youtube. Mais heureusement l'entracte est court et déjà nous retrouvons celui dont la déception n'était pas permise : Bachar Mal-Khalifé.
« Lemon » ou « Laya Yabnaya », la déception était loin et le doute plus permis face au talent de ce virtuose du clavier. Malgré un début un peu trainant -le choix d'une chanson un peu trop berçante- la performance était au rendez-vous et les esprits vite imprégnés de cette délicieux electro enrobée de musique classique et de rythmes arabe. Intense, sombre et énergique à la fois mais courte, trop courte... avant que ne vienne Stéphane Saunier (directeur des programmes musicaux de Canal +) pour remettre le prix pro -plus que mérité.
©Thomas Bartel
L'Impératrice loin de son piédestal
Un entracte ennuyant plus tard et c'est l'Impératrice qui s'apprête à entrer en scène. Un sextuor parisien mené par Charles de Boissequin et la frêle voix de Flore, qui ravive les flammes du disco. Attendu de pied dansant ferme, le retour dans les années 80-90 des moulinettes avec les bras ne fût pas convaincant. Le groupe entame "La Lune", chanson aussi mystique que son l'indique, promettant un décollage vers l'astre de nuit. Malheureusement, nous déchantons très vite face à des problèmes de son récalcitrant et une prestation plutôt amateur. La voix ne semble pas en place et le voyage manque de se terminer en crash avant que ne vienne cette dernière "Agitations tropicales" -titre qui parle d'une partouze dans la jungle- bien orchestré par la mélodie chaude des synthétiseurs.
©Thomas Bartel
Vient alors la fin de soirée et le temps de recevoir le parrain de cet édition 2016 Youssoupha pour un dernier show. Dans un autre registre plus hip hop, le rappeur débarque sur scène, check de foule oblige avant d'entamer sa première chanson. Un premier flow et nous fuyons déjà...
