Iconographie du crâne, la galerie Sakura propose jusqu'au 8 octobre la collaboration de 28 artistes. Mini market de l'art d'aujourd'hui, le crâne s'y décline sous tous rapports !
Cool galery
La galerie Sakura a une patte bien marquée dans l'atmosphère artistique parisienne. Art pop et clinquant, les artistes qu'elle y expose sont émergents, talentueux et décomplexés. Initialement spécialisée dans la vente de photographies d’art qu’elle veut accessible à tous (les prix varient de moins de 100 € à plus de 5 000€), la galerie a su proposer des thématiques génialement populaires : Golderak, Batman ou Star Wars ont investi les murs blancs de cet incontournable lieu d’art.
Cet été l'air est au crâne, siège de l’âme. Représenté depuis des millénaires, il est symbole de mort, mais également de victoire, de puissance, et de régénérescence.
A gauche : JB Leonardi - Au centre : Lalanne Clovis - A droite : Kuzmenko Julia
Le crâne, symbole de vie
Clairement empreint de la tradition mexicaine, la beauté du crâne est devenue un archétype gothique, rock et underground. Dans les mains des 28 artistes exposés, il se fait maquillage, lien avec l'eau delà, accessoire, et surf sur tous les médiums. Les murs de la galerie se jalonnent de sculptures montées sur présentoirs. Une vingtaines de crânes modelés, colorés et façonnés par tout autant de différents artistes. Chacun son crâne, chacun son interprétation. JB Leonardi s'en sert comme toile ondoyante et utilise les creux et les arrondis pour en métaphorer le sens onirique, Jo Di Bona le couvre d'inscriptions fluos et punchis, Madame Moustache en détourne les contours pour lui redonner sa place maîtresse dans la veine des vanités. Aux murs sont accrochées toutes sortes de représentations plus colorées les unes que les autres. La morbidité est bien loin ! Le crâne se fait glamour, graphique, fleurit, illusion d'optique. Portraitisé, il s'inscrit dans l'histoire...
Cette exposition qui s’adapte à toutes les bourses montre et démontre combien les symboles évoluent mais ne changent pas. La mort terrifiante est déjouée, et c’est très bien comme ça !
Durden Travis - Courtesy de l'artiste et de la galerie
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