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« L’homme cent visages ou le fantôme d’Hérouville », le docu sur Bowie

9 janvier 2016, par Untitled Magazine

De 1966 à son retour très attendu en 2013, le film retrace la carrière pléthorique de David Bowie avec comme fil conducteur le château d'Hérouville. Lieu d'enregistrement qui entre 70 et 74 a vu défiler Elton John, David Bowie, T-Rex, Pink Floyd, ou encore les Stones.

"David Bowie est un fantôme, le plus vivant et le plus invisible à la fois parmi tous les héros de la pop culture", entonne Cristophe Conte dans le commentaire.

Au fil des archives, on voit apparaitre le jeune David Jones encore hésitant quant à son style musical et capillaire, puis vient l'emblématique Ziggy Stardust, pièce maitresse de sa carrière. Le film s'attarde ensuite sur ses avatars des années 70 : Aladdin Sane, Halloween Jack, le très soul The Gouster et The Thin White Duke. Derrière ce projet, le journaliste des Inrocks Christophe Conte assisté du réalisateur et musicien Gaëtan Chataignier. L'idée de faire un documentaire sur Bowie leur est venue en 2015, lors de l'exposition "David Bowie Is" à la Philharmonie de Paris.

Christophe Conte voulait un travail à la fois "onirique" et "journalistique". A l'origine, il avait l'idée de faire un documentaire sur le château d'Hérouville, studio d'enregistrement souvent méconnu mais inédit pour l'époque. Imaginé par le compositeur Michel Magne, l'endroit permettait aux musiciens d'y vivre. On buvait, on fumait.... un vrai lieu d’ébullition artistique.

https://www.youtube.com/watch?v=yWCaV8dXE30

L'angle du film sur Bowie était donc tout trouvé : "sa nébuleuse est plus importante que lui-même car il s'est dématérialisé après s'être autant incarné" nous explique Christophe Conte. Un aspect très visuel que l'on retrouve sur ses pochettes d'albums à partir des années 90 avec Outside. L'artiste y était de passage en 1973 pour son album de reprises Pin ups, puis en 1977 avec Low, première pièce de la « trilogie berlinoise ». La durée du tournage au château d'Hérouville s'étale sur trois jours. Gaetan Chataignier a l'idée de mettre en scène quatre jeunes filles habillées dans le stylé 70's de l'époque - dont une danseuse du Crazy Horse qui s’exécutera sur "Modern Love". Des images pour certaines tournées "avec son portable pour donner l'effet Super 8", raconte Christophe Conte. Le dérush et la sélection des archives ont eu lieu à la saison estivale. Et pour finaliser, quatre semaines de montage en septembre durant lesquelles le journaliste écrit le com sur le tas. Le tout, sous l'égide de Morgane Production.

Le documentaire se concentre plus sur les années 70, période artistique la plus riche musicalement. Bowie fascine, sa "vision de l'art est panoramique" car il s'inspire de l'art contemporain, de la littérature, du théâtre. "Il a un esprit de synthèse supérieur aux autres", ajoute Christophe Conte.

https://www.youtube.com/watch?v=G0p4ewnXHmA

L'intervention du pianiste Chilly Gonzales, connu pour ses talents de pédagogue sur scène, qui nous parle de la descente chromatique de "Life on Mars" offre une vraie plus-value.

Quant à l'idée de reprendre live certains titres par des chanteurs contemporains français, c'est une directive de France 4. On retiendra les reprises de Mathieu Saikaly ("Starman"), Jeanne Added ("5 Years") et de Bertrand Belin qui clôt le film avec le très mélancolique « Where are we know ».

David Bowie mettrait en lumière les gens qui l'ont inspiré, tout lui appartiendrait. "C'est un curateur de lui-même" résume Jean-Charles de Castelbajac, avant d'évoquer son côté vampirique en citant Picasso : "les grands artistes pillent". L'artiste a un sens du marketing très affirmé. C'est un avant-gardiste mais calculateur qui "quitte les lieux quand tout le monde arrive" nous affirme l'auteur du film. Véridique : l'arrivée de la new wave des 80's et de ses "sosies". Parmi eux, Gary Numan, Joy Division, Etienne Daho.

https://www.youtube.com/watch?v=F4DesFZM42Y

Aujourd'hui encore, David Bowie créé la surprise. Il annonce à l'automne dernier, la sortie de son album Blackstar prévue pour le 8 janvier 2016, date de son 69e anniversaire. Un coup de com' similaire à la sortie de The Next Day en 2013. L'info a été publiée après finalisation du film, mais un carton rappelle cette actu à la fin.

Le replay est disponible ici




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