UNTITLED MAGAZINE
La série horrifique de Ryan Murphy et Brad Falchuck voit sa cinquième saison débarquer sur la chaîne américaine FX. Suivant la tradition anthologique d'American Horror Story, les créateurs s'intéressent, non pas à une maison hantée, un asile psychiatrique, un coven, ni même à un cirque comme ils ont pu le faire lors des précédentes saisons, mais plutôt à un hôtel, situé en plein Los Angeles. Les critiques étant plus que mitigées selon les saisons, malgré un engouement général, on s'interroge : faut-il regarder la cinquième saison d'American Horror Story ?
© FX. TOUS DROITS RÉSERVÉS.
L'avantage avec les séries anthologiques (comme True Detective, par exemple), c'est qu'il n'est pas nécessaire d'avoir vu les précédentes saisons afin de comprendre la nouvelle. En effet, chaque saison présente un nouveau lieu, une nouvelle intrigue, avec des personnages complètement différents. Cette année, c'est l'Hotel Cortez qui est mis à l'honneur, un hôtel pour le moins mystérieux, tenu par une main de fer par la Comtesse Elizabeth (Lady Gaga), une vampire qui s'amuse, avec son ami Donovan (Matt Bomer), à égorger ses clients. On y retrouve certains acteurs présents dans d'autres saisons de la série, à commencer par Kathy Bates campant le rôle Iris, la gérante et également la mère de Donovan ; Sarah Paulson, une junkie dépressive vivant à l'hôtel ; ainsi qu'Evan Peters, le fondateur de l'hôtel. D'autres viennent compléter ce casting plus qu'impressionnant, comme Max Greenfield (New Girl) ou encore Wes Bentley, qui tient le rôle de l'inspecteur enquêtant sur plusieurs meurtres. Comme on pouvait s'y attendre, le casting prestigieux donne un attrait de plus à la série : on salue d'ailleurs la prestation admirable du casting, qui s'intègre parfaitement à l'univers de la série.
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A ce propos, chaque nouvelle saison d'American Horror Story semble encore plus glauque et plus malsaine que la précédente. Si on devine aisément les inspirations pour Hotel (Shining paraît plus qu'évident), on apprécie tout de même le génie créatif de Ryan Murphy, se surpassant chaque année. Les décors sont splendides, la mise en scène fabuleuse, et le jeu de caméra est particulièrement bon, cette saison. Tous ces élements techniques parviennent à retranscrire une ambiance lugubre, mais s'éloignent de leur intention première : effrayer ses spectateurs.
Jusqu'ici, la mission était pourtant plutôt réussie : les premières saisons mélangent l'horreur à l'épouvante à la perfection. Murder House et Asylum (saisons une et deux, respéctivement) en sont les meilleurs exemples. Rien que leurs génériques étaient angoissants, et donnaient un aperçu de ce à quoi s'attendre pour le reste de la saison. Hotel plonge dans la mythologie, certes, mais propose plus d'éléments bizarres que véritablement terrifiants.
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Mais le principal reproche que l'on pourrait faire à American Horror Story : Hotel, c'est qu'elle manque cruellement de substance. La créativité dont Ryan Murphy fait preuve à chaque saison n'est malheureusement pas suffisante pour garder en haleine son public. C'est même un modèle plutôt récurrent dans la série : chaque début de saison propose une ouverture tonitruante, un univers nouveau qui dépasse toutes nos attentes, et retombe platement en milieu de saison, tant les intrigues semblent invraisemblables. Assez mystérieusement, les spectateurs reviennent chaque année, pour y découvrir les nouveaux décors ainsi que le casting qui ne cesse de s'embellir avec le temps. Rendons-nous à l'évidence : American Horror Story : Hotel se repose sur son casting, à défaut d'avoir une intrigue qui tienne vraiment la route.
