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Expo « Electro Sound : du lab au dancefloor » à la Fondation EDF

2 juin 2016, par Untitled Magazine

La Fondation EDF retrace l’histoire de la musique électronique grâce à sa nouvelle exposition : « Electro Sound : du lab au dancefloor ». De la conception d’instruments de musiques pointus par des scientifiques au 20e siècle jusqu’aux applications pour smartphone en passant par les synthétiseurs et autres boîtes à rythmes, les trois commissaires de l’exposition, Jean-Yves Leloup, Uros Petrevski et Jean-Louis Frechin, sous la houlette du directeur Hugues Renson, nous font voyager dans le temps.

WP_20160524_09_43_38_Pro Six des dix grands noms de la musique électronique

L’exposition se découpe en cinq périodes marquant toutes une nouvelle démocratisation de la musique électronique. Chacune d’entre-elle est retracée grâce à une frise chronologique exposant les grands moments de l’histoire survenus en même temps que les innovations de la musique électronique. Des objets d’époque, des archives photos qui défilent sur écran, sans oublier des sons et des musiques qui viennent agrémenter notre parcours à travers temps. Des spots lumineux et une ambiance tamisée ajoute une impression de dancefloor permanent.

Tout commence dès la fin du 18e siècle. Grâce aux progrès de l’industrie électrique et au regard visionnaire de chercheurs (Pierre Schaeffer, Daphne Oram, Karlheinz Stockhausen), de nouveaux instruments et machines voient le jour. Les « fondations » de la musique électronique sont posées.

On passe ensuite à une autre époque, les années 1960, où la musique électronique séduit le rock et la pop. Les Beach Boys ou encore Pink Floyd expérimentent, innovent, pour donner vie au « space-rock ». La musique « Robot pop » du groupe Kraftwerk séduit tout autant.

Jusque-là réservée à une population relativement aisée en raison du coût élevé des instruments, la musique électronique se popularise réellement à partir de la décennie 1980 grâce à la production de machines bon marché par Yamaha, Akai ou encore la firme japonaise Roland. On retrouve ces dernières dans le disco, le funk, le jazz, le punk ou encore le hip hop. L’électro n’est alors plus l’affaire d’un seul genre musical mais se retrouve disséminée partout. Les années 80 voient également la culture DJ se développer.

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L’exposition nous emmène ensuite directement fin 1980/début 1990 où le « home studio » fait son apparition, lieu personnel qui permet aux artistes de composer hors des frontières des studios traditionnels, directement chez eux. Les raves parties, venues des Etats-Unis et de la Grande Bretagne, explosent également en Europe : la culture du dancefloor est née.

La cinquième et dernière époque concerne le fort développement des outils permettant à tout un chacun de devenir son propre DJ : logiciel sur ordinateur, applications pour smartphones… La musique électronique se massifie considérablement au 21e siècle, et devient LA musique populaire !

La visite se poursuit dans une pièce mise à l'écart, où se trouve en écoute les interviews d’Arnaud Rebotini, Christian Zanési, Etienne de Crécy, Christine Webster et Nicolas Godin (du groupe Air), afin de découvrir leur vision de la musique électronique et ce que celle-ci leur apporte.

Cette exposition n’est cependant pas qu’histoire, ce qui en fait le charme. En effet, un espace inédit est mis à disposition du visiteur sur la mezzanine de la Fondation EDF : l’Atelier. Les commissaires ont souhaité faire participer le public en les invitant à tester des instruments de musique d’époque, comme la Roland TB-808 ou un synthétiseur Moog, mais également des machines récentes et innovantes créées par des artistes et des chercheurs de l’IRCAM.

WP_20160524_10_56_57_Pro Vocodeur

La visite ne s’arrête pas là. Le sous-sol est consacré à la contemplation pure grâce à un dancefloor sur lequel vous êtes invité à faire défiler des dizaines de titres en tournant une platine vinyle, et à danser sous la boule à facette. Dans une pièce adjacente se trouve une compilation de vidéos en ligne. Enfin, découvrez les photos de Jacob Khrist, un photographe parisien qui saisit sur le vif la scène électro.

L’exposition « Electro Sound », bien qu’occupant un petit espace de 450m², se veut grande de par sa diversité, son innovation, sa justesse  et son interactivité multisensorielle. Passionnés comme néophytes sont les bienvenus !

Pour en apprendre bien plus encore, plongez vous dans le livre de l'exposition : "Electrosound : machines, musiques et cultures".

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Fondation EDF 6 rue Récamier 75007 Paris Entrée libre du mardi au dimanche de 12h à 19h (sauf jours fériés)




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