Ressentir la solitude dans d'extrêmes conditions. Participer au Vendée Globe pour se prouver à soi-même qu'on peut dépasser ses limites. C'est le rêve enfin réalisé de Yann Karmadec (François Cluzet). Alors qu'il remplace son ami Franck Drevil (Guillaume Canet), blessé à la jambe, il entrevoit la possibilité de remporter la victoire. Soutenu par sa famille et ses amis, Yann a le vent en poupe. Le sourire du baroudeur, l’œil affûté de l'homme droit, les gestes précis et vifs d'un parfait marin, il reste premier de la course pendant quelques jours. Les conditions laissent croire que la victoire sera belle, et qu'elle sera surtout possible.
Et puis, un incident. Qui pousse Yann à poser son voilier quelques jours aux Iles Canaries. Cette perte de temps ne sera pas le seul barrage à sa potentielle victoire. Il découvre ainsi un adolescent de seize ans, caché à bord de son voilier, espérant ainsi regagner les côtes françaises. Pour Yann, c'est un rêve qui part à la dérive. Cette course, il faut la vivre en solitaire, ou être disqualifié sur le champs. Faut-il alors avouer la vérité et dire adieu à ses ambitions ?
C'est un François Cluzet à vif et authentique que l'on retrouve dans ce film. Le sourire est franc, la colère est vive. Les émotions intenses se transmettent aux spectateurs par un regard, des silences, et soudain des cris. On va voir En Solitaire pour la prouesse d'un François Cluzet stupéfiant d'authenticité, et pour les conditions extrêmes et réelles de ce tournage. On admire le paysage maritime et on oublie l'importance des sentiments qui nous donneraient matière à réflexion. Or, on ne réfléchit pas, on vit. Et ça fait du bien, le temps d'un film.
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