La photographe Tanya Habjouqa offre à travers ses clichés des moments ordinaires de la vie en Palestine, comme un vent de liberté hors de la réalité du conflit
Un jeune se baigne à Ein Farha, Cisjordanie – 2013
© Tanya Habjouqa.
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Le ciel bleu et les sourires qui vont avec. Les couleurs vives aussi, l'horizon. Quelques rares instants simples, capturés par l'objectif, qui nous amène derrière les images de guerre sur papier glacé, plus loin que le prisme de l'actualité. Les photographies Occupied Pleasures de Tanya Habjouqa nous montre la Palestine à travers les émotions qu'on n'attendait plus ou même pas : l'espoir en bouffée d'oxygène, un œil sur la vie.
L'artiste est née en Jordanie dans les années 1970 puis s'est installée avec sa famille à Jérusalem-Est en 2009. Elle est membre fondateur du collectif Rawiya dans lequel six photographes féminines oeuvrent au Moyen-Orient. Après avoir couvert les conflits irakien et libanais ainsi que la guerre du Darfour (Soudan), Tanya Haboujqa s'est distinguée dernièrement avec le reportage « Women of Gaza » en 2009. Elle a également obtenu la bourse du fonds d'urgence de la fondation Magnum l'année dernière.
Un camion vendeur de jouets, plage de Gaza – 2013.
© Tanya Habjouqa.
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Pour cette série Occupied Pleasures, elle a choisi de s'intéresser aux Palestiniens des territoires occupés dans leur relative liberté de distraction et de détente. Elle confie au New-York Times : « J’ai vraiment ressenti le besoin de trouver un autre moyen de raconter une histoire, pas seulement pour lui donner du sens pour moi, mais aussi pour les autres. »
Etudiants de l’université de Al-Quds, rassemblement pour un dernier entrainement de lancé de javelot avant l’été à Abu Dis, à côté du mur de séparation israélien – 2013
© Tanya Habjouqa.
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L'artiste ne se considère pas pour autant comme photojournaliste, elle vise une approche plus ethnologique du reportage. « Ma démarche participe d'une approche anthropologique, à mon sens plus respectueuse qu'un angle purement journalistique. Je soutiens que les bons journalistes sont aussi de bons anthropologues. J’aime travailler sur le long terme. Dans la mesure du possible, je préfère passer du temps avec les gens plutôt que débouler chez eux avec mon appareil photo. » Voilà sûrement la clé de l'humanité de son travail.
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Des jeunes filles se préparent pour le bal organisé par leur lycée privé de Ramallah
© Tanya Habjouqa.
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Pause près des murs de séparation – 2013
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Sabah Abu Ghanim, 14 ans, surfeuse célèbre à Gaza – 2013
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