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Divergente 3: Allégeance, du potentiel trop peu exploité

12 mars 2016, par Untitled Magazine

On retrouve là où on les avait laissés nos héros Tris et Quatre (aka Tobias, ce qui lui va mieux) dans leur ville de Chicago où rien ne va plus. La révolution entamée dans le premier opus et traînée en longueur durant le deuxième prenait juste à la fin du dernier épisode un tour intéressant mais frustrant (pas autant que la fin du dernier Star Wars, n’exagérons rien).

Devant une situation qui se dégrade à vue d’œil – et pose par ailleurs l’intéressante question du devenir d’une population au lendemain d’une révolution – Tris et Quatre décident donc de braver leurs peurs et les interdits pour aller voir ce qui se trouve de l’autre côté du mur entourant leur cité depuis plus de deux cent ans.

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C’est là que la série, bien commencée, mal poursuivie prend un tour intéressant, enchaînant les actions dans des décors soigneusement réalisés sur une musique riche en basses. Il n’y a pas à dire, du progrès a été fait depuis le deuxi ème opus, Shailene Woodley et Theo James offrent un jeu plus crédible, Ansel Elgort campe un personnage plus sympathique. Les directeurs artistiques n’ont pas chômé, et entre les villes futuristes et les déserts radioactifs, on ne saurait dire ce qui est le plus fascinant.

Si l’intrigue est dynamique, riche, et l’image soignée ; les dialogues restent d’une banalité parfois affligeante (à base de "viens sauver le monde, tu vas voir, il n'y a que toi qui puisse le faire"), mais le film n’a pas vocation à être une œuvre philosophique. Depuis les Hunger Games, les héroïnes rebelles destinées à sauver un monde post-apocalyptique de leaders vicieux ont du mal à se montrer originales… On regrette une fin qui semble trop facile, ou trop vite traitée ainsi que la profondeur de certains personnages restant les pathétiques représentants de clichés plus gros qu’eux.

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Cependant, Divergente 3 clôt la trilogie dans une avalanche d’effets spéciaux réussis et laisse tout de même la porte ouverte à des réflexions sur les conséquences d’une société de contrôle omnipotente ainsi que sur celles, parfois dramatiques, d’une recherche absolue de la perfection. Des idées donc, mais qui ne sont pas assez développées pour faire du film un must. On reste néanmoins bien calé dans son siège en se demandant souvent comment ces personnages parfois plats à mourir – et c’est bien dommage – vont se sortir de situations aussi étriquées. Du grand spectacle dont on retient peu mais qui remplit bien son rôle de divertissement.  

https://www.youtube.com/watch?v=e2y5YVtL81s


auteur
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