logo UNTITLED MAGAZINE
Le webzine des plaisirs culturels
Rechercher
Instagram Facebook Twitter

Depardon Nous Offre "Un Moment Si Doux" au Grand Palais

2 décembre 2013, par Untitled Magazine

La galerie sud-est du Grand Palais est habité par un maître de la photographie jusqu'au 10 Février 2014. Raymond Depardon, en lumière et surtout en couleurs. De quoi en faire une fierté française, ou bien un complexe pour les apprentis photographes. "Un moment si doux", traduit en plus de 150 photos qui nous font voyager aux USA, en Afrique, en Amérique du Sud, en Ecosse, à Honolulu et plus encore.

depardon-2ok

Depardon est un photographe du quotidien. Le banal et le glauque deviennent sublimes. Ils prennent sens sous l'oeil affuté et pertinent du photographe. Un café, une rue déserte, des portraits authentiques... c'est la vie que l'on voit. Lorsqu'il photographie la guerre civile à Beyrouth en 1978, il immortalise une voiture mitraillée plutôt qu'un corps fusillé. Le passage des balles devient conséquence et non acte. Ainsi, il fige le résultat d'un désastre dans ce qu'il a de plus neutre. Habitué au noir et blanc, Depardon envisage un jour la couleur comme une évidence. Et c'est ce qui attire toute notre attention.

625x351j

A Glasgow, il montre la noirceur d'une ville sinistre. Depardon ne ment pas. Et pourtant, il fait du beau avec du glauque. Des enfant qui courent sur du béton, une voiture abandonnée, un ciel affreux comme porteur d'un mauvais présage, des sans-abris, des passants au coin d'une rue. Alors que tout est gris, les photos sont frappantes tant elles sont vivantes. Comme un alchimiste, il transforme le terne en lumière éclatante.  Il injecte des émotions intenses à la vue d'un bloc de béton.En Afrique, il provoque le contraste des couleurs pures et vives. Des vêtements viennent barrer le paysage. Les visages donnent le ton.

depardon-bnf-exposition

S'il faut retenir deux choses de cette exposition, ce sont les couleurs et la lumière. A elles seules, elles rendent les photos si belles qu'on y voit presque de la peinture. Alors que Depardon voulait immortaliser le quotidien, sans en faire trop, il l'embellit tant qu'il le rend irréel et magique. Des photos qui ressemblent presque à la perfection d'une publicité. Et si le pari de ne montrer que la réalité était perdu ? Pas grave, on pardonne volontiers à Raymond Depardon cet excès d'esthétisme et on court se rincer l'oeil au Grand Palais.




auteur
Le webzine des plaisirs culturels.


Retour

Articles similaires

Les Éclatantes #5. Ateliers, expos et lives de Claire Laffut et Pépite
Dans un jardin qu'on dirait éternel - au cœur de l’art du thé japonais
« Imagine Pablo », le nouveau podcast du Musée national Picasso-Paris
Podcasts : de la culture à écouter
« Habitudes » : un tout nouveau podcast autour de l'habillement
Sélection "girl power"
Part-Time Friends : "Notre truc, c'est d'essayer de faire des bonnes chansons"
Magma : les témoins de l’Histoire ont désormais leur podcast
Inscrivez-vous à notre newsletter :
Site réalisé par
Ciel Bleu Ciel