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Critique : Vincent n'a pas d'écailles de Thomas Salvador

21 février 2015, par Untitled Magazine

Vincent (Thomas Salvador) a un pourvoir extraordinaire : sa force et ses réflexes décuplent au contact de l’eau. Pour vivre pleinement ce don, il s’installe dans une région riche en lacs et rivières, suffisamment isolée pour préserver sa tranquillité. Lors d’une escapade aquatique, il est surpris par Lucie (Vimala Pons) dont il tombe amoureux.

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Si sur le papier comme sur la ravissante affiche, le premier long métrage de Thomas Salvador convoque immanquablement la figure du super héros, Vincent n’a pas d’écailles est déconcertant tant son originalité n’a pas - ou très peu - d’égal dans le septième art. À quoi ressemble donc le fantastique à la sauce française ?  Plus au travail des héritiers de la Nouvelle Vague qu’aux aventures des personnages de la maison Marvel. Sans avoir le moindre recours aux modifications numériques, le réalisateur revisite audacieusement le genre d’une manière épurée, riant au nez des convenances académiques. Entre réalisme prosaïque et lyrisme expérimental, Thomas Salvador livre une fable singulière, bien ancrée dans le présent.

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Vincent, le personnage principal - interprété par le réalisateur qui est décidément très talentueux -  est un hermétique. Calme et silencieux, il vit isolé du reste du monde. Bref, nous avons à faire à un véritable antihéros, qui plus est passe le plus clair de son temps dans l’eau, lorsque ses petits boulots lui laissent du temps libre. Tout en étant extraordinaires, les performances de ce personnage atypique sont néanmoins vraisemblables, si bien que son évolution se déroule entièrement en décors naturels, lesquels sont, par ailleurs, somptueux.

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Autre particularité du film : ses dialogues tiennent sur un timbre poste, ce qui pourra parfois déplaire à certains spectateurs. Néanmoins, là où Thomas Salvador démontre que son travail est désormais à suivre de près, c’est qu’il excelle dans l’art de la mise en scène. Débordant de poésie, le récit de Vincent n’a pas d’écailles en fait une œuvre aussi charmante qu'harmonieuse, peu conventionnelle et pourtant accessible au grand public. Surprenant.




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