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Critique : Une merveilleuse histoire du temps, un film de James Marsh

14 février 2015, par Untitled Magazine

Une Merveilleuse histoire du temps est un film qui, comme son titre l’indique, est mielleusement merveilleux. Ce biopic est dédié au brillant astrophysicien : Stephen Hawkins. Il est centré sur sa jeunesse à Cambridge, la découverte et lutte contre sa maladie, mais surtout sa relation fusionnelle avec sa première femme, Jane. Sa théorie de la création du temps est, quant à elle, remise au second plan, plus traitée comme une anecdote… Après tout, elle n’a fait que révolutionner sa science.

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Ce que l’on pouvait craindre du film est une superficialité de l’histoire. Malheureusement, le film fait ce choix du tirage de larme à coup de scènes symboles déchirantes, et de violons larmoyants toutes les dix secondes.

Le long métrage de James Marsh n’ennuie pourtant pas son spectateur : le rythme est bon, la photographie est magnifique, mais détruite par un scénario cliché à souhait. Chaque phrase est surfaite, complètement déconnectée d’une réalité, cherchant encore et toujours l’empathie, les larmes. Les répliques alourdissent une atmosphère déjà pesante – c’est d’un pathos aussi efficace qu’écœurant. Le scénariste et réalisateur n’ont pas assez fait confiance à l’histoire et à une empathie naturelle dirigée envers ses personnages.

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Tout est tourné dans un pathétisme affligeant. La caméra passe de plongé en contre-plongée, pour tantôt glorifié en des scènes de victoire, tantôt apitoyé lors de souffrance vaine ; puis, elle se concentre en plan serré, lorsque les personnages pleurent, et va même jusqu’à mettre des ralentis, où seuls les battements du cœur rompent le silence de la scène. 

La bande annonce suffit à voir qu’elle est le problème du film : des scènes symboles en continuent, chacune martelant trois messages : « je lutte contre ma maladie, mais le quotidien n’est pas facile », « j’aime mon mari, mais le quotidien n’est pas facile », « j’ai trouvé une théorie brillante sur le temps, mais le quotidien n’est pas facile ». Peut-on résumé la vie d’un homme en trois phrases, sans aucune nuance, subtilité, finesse… Non je ne pense pas. Ce génie a révolutionné sa science, et le monde. Il est adoré par le public, qui comme moi-même, ne comprend rien à sa découverte. La page Wikipédia du scientifique nous en apprend plus sur l’histoire de sa vie, qu’en fait le film (bien qu’il faille vérifier les informations sur Internet). Ce film est cliché, restant en surface.

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Il brosse un portrait superficiel, même si j’apprécie le fait, que l’attention soit aussi portée sur la première femme de Stephen Hawkins : Jane. Mais là encore, les traits sont grossiers.

Pourtant, la performance des acteurs est époustouflante. Seule justesse du film : Eddie Redmayne (Stephen Hawkins) et Felicity Jones (Jane Hawkins). Vous pleurerez devant ce film mais, seulement de fureur envers les artifices et la superficialité, gâchant une histoire merveilleuse du temps.




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