“Après la plus ou moins consciente trilogie sur l’amour impossible – J’ai tué ma mère, Les Amours imaginaires et Laurence Anyways – un changement de cap s’imposait.” déclare Xavier Dolan.
© Clara Palardy.
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Hiver 2011 – Alors qu’il est en pleine pré-production de Laurence Anyways, Xavier Dolan assiste à une représentation de Tom à la ferme, pièce de théâtre de Michel Marc Bouchard. Il décide de la porter à l’écran un an plus tard, avec les mêmes comédiennes : Elise Roy (Agathe) et Evelyne Brochu (Sara) mais choisit d’occulter quelques scènes de la pièce originelle pour cultiver le mystère. Le réalisateur-acteur incarne Tom, tandis que le rôle de Francis est interprété par Pierre-Yves Cardinal, un acteur Québécois prometteur. Le tout sur une musique de Gabriel Yared, ponctuée de longs silences.
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Synopsis : Un jeune publicitaire voyage jusqu’au fin fond de la campagne pour des funérailles, et constate que personne ne connaît son nom, ni la nature de sa relation avec le défunt. Lorsque le frère aîné de celui-ci lui impose un jeu de rôles malsain visant à protéger sa mère et l’honneur de leur famille, une relation toxique s’amorce qui n’aura de cesse que la vérité éclate enfin, quelles qu’en soient les conséquences. À beau mentir qui vient de loin...
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Tom à la ferme : à lui seul, ce titre nous replongerait presque dans le monde de Martine. On se souvient de Niels Schneider sous une pluie de chamallows et des décors aussi baroques qu’extravagants de Laurence Anyways. Nous voici dans une ferme austère, où les jours identiques et l’ennui du labeur ont eu raison de tout entendement. Agathe et son fils aîné Francis y survivent plus qu’ils n’y vivent et finissent par désespérer de voir quelqu’un arriver.
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C’est dans cette atmosphère écrasante que surgit Tom. Très vite, nous comprenons le drame intime de sa séquestration. Lorsqu’il pourrait fuir, des liens invisibles ramènent le garçon à la ferme, au pays de la détresse maternelle et de la barbarie d’un frère que la solitude a rendu fou. Il puise dans la brutalité de Francis la seule violence supérieure à la peine qui l’accable. Dans ce huis clos de mensonges et de tourmentes, Tom fait son propre deuil : deuil de l’homme qu’il a aimé, et de celui qui a menti.
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Finalement, Xavier Dolan dépeint tout aussi bien l’angoisse, la peur et l’étrangeté. Du début à la fin de Tom à la ferme, nous sommes comme suspendus à l’inconstance des personnages, attentifs à la moindre apparition et à l’élément décisif qui fera tout basculer.
Nous retrouvons malgré tout la patte du réalisateur à travers ce souffle de nouveauté : son univers esthétique et ce je-ne-sais-quoi qui nous séduit immanquablement.
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