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Critique : The Voices, un film de Marjane Satrapi

14 mars 2015, par Untitled Magazine

Synopsis Jerry vit à Milton, petite ville américaine bien tranquille où il travaille dans une usine de baignoires. Célibataire, il n’est pas solitaire pour autant dans la mesure où il s’entend très bien avec son chat, M. Moustache, et son chien, Bosco. Jerry voit régulièrement sa psy, aussi charmante que compréhensive, à qui il révèle un jour qu’il apprécie de plus en plus Fiona - la délicieuse Anglaise qui travaille à la comptabilité de l’usine. Bref, tout se passe bien dans sa vie plutôt ordinaire - du moins tant qu’il n’oublie pas de prendre ses médicaments...

Marjane Satrapi sait tout faire, maintenant c’est avéré. Après l’animation (Persepolis, 2007) et le drame (Poulet aux prunes, 2011), ses plus belles réussites, la réalisatrice s’attaque cette fois au genre bien particulier du comédie-thriller, un mélange de sang, de boyaux et d’humour.

Dans un coin paumé d’Amérique, Jerry, un sympathique schizophrène, essaye tant bien que mal de gérer sa vie, entre son boulot d’emballeur dans une usine teintée de rose, ses animaux domestiques qui lui parlent et son amour pour sa belle collègue Fiona.

THE-VOICES-Image-2-du-film-Ryan-Reynolds-Marjane-Satrapi-Go-with-the-Blog Le point fort de The Voices, c’est son originalité. Car le film est un ovni, autant par l’histoire qu’il traite que dans la façon dont il est réalisé. Jerry est un personnage complètement loufoque, qu’on adore même s’il tue. On en redemanderait presque tellement chaque situation entraîne des scènes plus drôles les une que les autres.

Cette originalité, Marjane Satrapi la doit à une réalisation donc chaque détail, chaque instant a été pensé avec minutie et précision. Les lieux ne sont pas irréels, ils ne sortent pas d’un conte ou d’un film fantastique et pourtant la symétrie, les couleurs choisies, leur donne une touche quasi féerique, ultra personnalisée, se rapprochant de The Grand Budapest Hotel de Wes Anderson. Ce sont en fait des décors banals (une usine, un petit appartement, une forêt etc.) qui sortent d’un coup complètement de l’ordinaire.

thevoices0005 Mais la magie de The Voices, ce sont surtout ses personnages. Le parti pris de Satrapi concernant leur caractère, leur personnalité, est idéal et leur permet d’évoluer en harmonie parfaite. Ryan Reynolds, dont on n’entendait plus parler depuis son rôle réussi dans Burried met un immense coup d’accélérateur à sa carrière. Son personnage, qui doit osciller en agressivité et visage poupon est interprété à la perfection. Entre faciès d’adorable et sexy employé modèle et coups de folie non maîtrisée, le jeu de Ryan Reynolds balance, avec justesse. On ne peut également pas parler de The Voices sans parlant des animaux. Jerry vit chez lui avec Moustache, représentation jouissive de ce que peut être la totale mesquinerie d’un chat et Bosco, chien patapouf, gentil et un peu niais. Dans ses délires, il les entend et leur parle. Les dialogues accordés à ces deux êtres à pattes sont d’un humour vif et détonnant et on en redemande, encore.

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Bref, un film encore une fois parfaitement maîtrisé, entre vraie rigolade et petits moments de panique.

A voir ! The Voices

Un film de Marjane Satrapi Avec Ryan Reynolds, Gemma Arterton, un chien et un chat. Sortie le 11 mars 2015.




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