Grâce et délicatesse embaument ce film d’un charme fou et simple. Au-delà des clichés et du manichéisme, il nous parle de renaissance et non de revanche, apprendre à voir au-delà des blessures, au-delà des facilités pour choisir la simplicité. Vous l’aurez compris, c’est un film de l’au-delà !
Dans des couleurs chaudes, la photographie couve la jeune Grace, femme déterminée à la tête d’un foyer pour adolescents en difficulté. L’actrice charismatique, Brie Larson (qui joue sont premier rôle sur grand écran), incarne parfaitement cette femme mystérieuse, à peine sortie de l’adolescence, luttant encore contre ses démons passés.
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Chaque histoire du film, se frôle d’abord, pour s’unir, ne formant qu’un. Un échange naturel se crée entre Grace et ses jeunes. Elle leur offre ce cadre protégé qu’ils leur manquaient, et eux donnent l’énergie suffisante pour qu’elle puisse, à son tour, commencer à vivre sans fuir.
Jamais dans le pathos, évitant les pièges du mélodrame, States of Grace donne sa chance. La musique est subtile, joignant le rythme du film, qui alterne moment fort et simplicité. Le spectateur est subjugué par la mise en scène de Destin Cretton, d’une justesse et intensité jamais lourde.
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Aidant Jayden, la nouvelle arrivante dont la jeunesse fragile rappelle la sienne, Grace vainc et avance enfin. L’humanité de ce long métrage rend encore plus émouvantes ces histoires. Sans superflu, le scénario donne voix aux condamnés muets, des vies gardées sous silence par honte et peur. Ces jeunes personnes s’ouvrent et recouvrent d’une clameur douce ce film.