Restaurés par Malavida, une programmation de 40 min composée de quatre courts métrages inédits de Walt Disney sont proposés en version restaurée à partir du mercredi 7 décembre, accompagnés pour l’occasion par l’Orchestre de la chambre d’Hotes.
Malavida Films
Malavida FIlms
Des courts-métrages à situer dans l'oeuvre de Walt Disney
Tirés des Alice Comedies, ces courts métrages nous replongent dans le tout début de la création des Walt Disney Studios, en 1924, avant le succès international de son créateur avec Blanche-Neige, et dans une époque charnière pour l’animateur le plus célèbre au monde. Après la faillite de son premier studio, Laugh O’Gram, avec lequel il avait déjà imaginé la production des Alice Comedies, celui-ci déménage, sans-le-sou, en Californie et trouve un distributeur en la personne de Margaret Winkler, distributrice du notamment célèbre Félix le chat. Le principe de ces courts métrages est assez simple mais utilise un procédé compliqué à l’époque : mêler prise de vue réelle et animation. Pour cela, Disney s’inspire d’un procédé utilisé par des pionniers de l’animation : les frères Fleisher pour leur série Out of the Inkwell. Pour incarner Alice, Disney convainc la famille de la petite Violetta Davis, avec laquelle il avait déjà tourné le pilote, de déménager en Californie.
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Irrévérence et liberté du cartoon
Ces courts métrages font donc découvrir une période très particulière du géant de l’animation, à une époque où il dessinait encore ses courts métrages, créant les ébauches des personnages aussi mondialement célèbres tels que les amis de Mickey ou Pat Hibulaire, où il n’avait pas encore rencontré le succès que l’on connaît aujourd’hui. Mais ils font aussi l’effet d’une plongée dans l’époque qui précède l'âge d'or du cartoon. Une époque où les dessins animés se permettaient sans retenue de taper dans l’irrévérence et le burlesque d’Harold Loyd ou Buster Keaton.
Les Alice Comedies ne dérogent pas à la règle et contiennent leur lot d’enchantements face à une liberté totale remplie d’onirisme et de pitreries. Devant ces premiers courts métrages de la Walt Disney Studios, dans lesquels on trouve déjà une propension à faire dans le grand public (à une époque ou le cartoon est essentiellement pour adulte), on relèvera la composition étonnante du personnage d’Alice, aussi souriante et bien coiffée que traversée d'une témérité à la limite de la tête brûlée. Elle inspire tant la sympathie à travers cette adorable force que l’on regrette de pas voir plus de personnages comme elle sur nos écrans .
https://youtu.be/A7Qab5vZGZA