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Critique : Pas son genre de Lucas Belvaux

1 mai 2014, par Untitled Magazine

Pas son genre, c’est avant tout la rencontre entre deux acteurs aux univers divergents. Emilie Dequenne, prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes 1999 pour Rosetta, habituée aux drames et dotée d’une carte de visite honorable à seulement 32 ans (elle a notamment tourné pour les frères Dardennes, Téchiné, Rochant, Atom Egoyan). Pour lui tenir la main, Loïc Corbery, membre de la Comédie Française dont il est sociétaire depuis 2010. Egalement metteur en scène, on le connait sur petit écran par le biais d’apparitions dans des séries tv. Sa carrière cinématographique est lancée en 2013, avec le tournage de 4 longs métrages. Le réalisateur Lucas Belvaux signe avec ce film son 10e long métrage, pour ce qui est une adaptation du roman éponyme de Philippe Vilain.

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Récemment habitué aux films dramatiques ou d’actions (38 témoins, Rapt), Lucas Belvaux affirme sa volonté de ne pas réaliser une simple comédie romantique. Malheureusement pour lui, le résultat souffre d’un réel manque d’engagement. La première heure se focalise à tort sur l’opposition sociale des personnages. Une coiffeuse de province et un philosophe parisien ne sont pas fait pour être ensemble, et leur union va être le fruit d’un dépassement. Cette partie comprend les banalités récurrentes aux comédies hebdomadaires françaises. Malgré le souhait du réalisateur, on tombe trop souvent dans une satire des deux milieux sociaux et de leurs archétypes. Avec un relent de jugement inconscient et évitable. La coiffeuse de province sensible, naïve et populaire, rêveuse, aux croyances irrationnelles, face au philosophe bourgeois, ancré dans sa sphère sociale et réticent à la vie de province. Certaines de ces caractéristiques sont utiles, mais c’est le temps attribué à leur traitement qui fait du film un emboitement de longueurs.

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Si l’évolution du film offre une fin éloignée de la norme pour ce genre cinématographique, elle n’effleure que très partiellement le réel intérêt du sujet. Le personnage de Clément, joué par Loïc Corbery, est un intellectuel jouissant d’une pensée très libre, doté d’une profonde réflexion sur l'existence et par conséquent ses propres actes. Il aurait été passionnant d’explorer en profondeur les conséquences d’une telle liberté sur ses différentes relation. Or, cette question n’est abordée que très rapidement puisque le film préfère se concentrer sur les causes sociales de l’incompatibilité amoureuse. Le jeu des personnages est bon, l’atmosphère agréable, mais le traitement du sujet aurait mérité de dégager plus de douleur, inhérente au personnage de Clément. Au lieu de cela, on assiste durant une majeure partie du film à un étalage de clichés.

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