Michel est notaire à Metz en 1959, il est très respecté et forme avec sa femme, engagée dans des œuvres caritatives, et son fils, une famille exemplaire, peut-être même trop… Le week-end, Michel va à la campagne avec un ancien camarade rencontré sur le front lors de la seconde guerre mondiale, et, ensemble, ils se travestissent en femmes. Michel devient alors Mylène. Petit à petit, la maison devient un repère pour les hommes comme eux, loin des codes de la société de l’époque.

Mario Fanfani, le réalisateur, explique que l’idée lui est venue du livre photographique Casa Susanna, un livre qui présente des photos de plusieurs hommes travestis, se livrant à des activités banales comme boire le thé, jouer au scrabble…

Si l’histoire n’arrive pas à accrocher le spectateur faute de rythme, le réalisateur réussit à nous plonger dans l’ambiance du milieu social dans lequel évolue Michel, tout en dépeignant l’atmosphère lourde de l’époque, plombée par la guerre, qui contraste avec le sentiment de liberté présent dans la maison.

De son côté, Guillaume de Tonquedec, qui joue le rôle de Michel, réussit à nous faire oublier son personnage de Renaud Lepic dans la série Fais pas ci, fais pas ça, ce qui n’était pas gagné. Il incarne cet homme qui ne peut plus supporter les diktats de la société et s’en éloigne grâce à sa maison à la campagne, renommée Casa Mimi. Elle devient un repère pour les marginaux, lorsqu’en plus de la petite communauté d’hommes travestis, elle recueille un jeune soldat déserteur qui refuse d’aller se battre en Algérie, dans une guerre qu’il n’a pas choisie. Michel, enfermé dans les codes les plus stricts de la société, se réfugie dans l’extrême inverse créant ainsi un équilibre lui permettant de supporter sa propre vie.

Notons aussi les prestations de Jeanne Balibar et Nicolas Bouchaud marquant les contrastes entre les deux vies du personnage principal.

Les nuits d'été est au final un film qui n'arrive pas à trouver son rythme mais qui plonge le spectateur dans l'atmosphère pesante de l'époque.

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