Synopsis : Afin de tenir la promesse faite à sa femme, Zhigen, un vieux paysan chinois, décide de retourner dans son village natal pour y libérer son oiseau, unique compagnon de ses vieilles années. Il fera le voyage de Pékin à Yangshuo avec Renxing, sa petite-fille, jeune citadine gâtée, contrainte de partir avec lui. Ces deux êtres que tout sépare vont se dévoiler l’un à l’autre, partager des souvenirs et des aventures. La petite fille va découvrir de nouvelles valeurs, et particulièrement celles du cœur.

Après le succès de son film Le Papillon (2002) sur le territoire chinois, Philipe Muyl réalise la deuxième coproduction franco-chinoise avec Le Promeneur d’oiseau, la première par un réalisateur français.
Dans ce film, Philipe Muyl parvient a évoquer, sans détour ni redondance, le fossé culturel entre la Chine rurale et la nouvelle génération ouverte sur un monde globalisé. Opposition générationelle conflictuelle, trains de vie inaccordables, le réalisateur français insiste sur l’importance de la transmission et du respect malgré certaines tensions sociales. La création du lien s’organise le temps d’un voyage entre un grand-père et sa petite fille vers les racines familiales, où les détails insignifiants du quotidien prennent sens. Un mélange de découverte et d’apprentissage réciproque. Avec tendresse, Muyl offre un récit initiatique touchant et souvent drôle, dont l’intérêt majeur est l’évocation des valeurs essentielles à la conservation de l’héritage.

A travers les paysages sublimes des campagnes chinoises, le spectateur est plongé dans cette fable qui ne dresse pas de tableau noir sur la modernité, mais préfère réveiller ce que les hommes ont en commun : des différences qui, lorsqu’elles sont comprises et intégrées, permettent un dépassement des aprioris. Cela en fait un film familial et intelligent, significatif sur ce qu’est la touchante simplicité des gestes de générosité. Le projet hors norme de produire un film avec des équipes techniques et artistiques entièrement chinoise est un succès. En partie grâce à la vision initiale du réalisateur, qui n’a pas cherché à construire une critique du régime chinois, mais une réflexion sur cette histoire universelle au contexte culturel et historique spécifique.
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