Les vestiges du passé
Simon Curtis signe une co-production britannique et américaine qui s’inspire d’une histoire vraie. Le récit de Maria Altmann, une rescapée juive de la Seconde Guerre Mondiale, qui fuit l’Autriche à 21 ans pour les Etats-Unis. À la mort de sa sœur, elle décide de se battre pour récupérer une collection de peintures de Gustav Klimt qui appartenaient à sa famille et qui leurs ont été volées par les nazis lors de la guerre. Et parmi ces tableaux, en figure un qui fera revivre à la septuagénaire toutes les blessures de son passé : le portrait d’Adèle Bloch-Bauer, La Dame en Or, qui n’est autre que sa tante.
Une rencontre…
C’est avec un jeune avocat –lui aussi issu de l’immigration viennoise- Randy Schoenberg, qu’elle entamera une lutte judiciaire qui lui ouvriront toutes les cicatrices de son passé. Elle retourne en Autriche alors qu’elle avait fait la promesse de ne plus y remettre les pieds.
C’est lors de ce voyage ou plutôt de ces voyages que les deux protagonistes vont renouer avec leurs histoires, avec son lot de bonheur et de tristesse. Au départ, rien ne présageait que les deux allaient bien s’entendre et pourtant… L’avocat, attiré initialement par l’argent (il a fait faillite suite à l’ouverture de son cabinet) que pourrait lui procurer cette affaire, finira par s’investir corps et âme dans ce procès. À l’écran le duo Helen Mirren/Ryan Reynolds fonctionne à merveille et à aucun moment on ne se lasse de cette vieille dame aimante mais si têtue ou de ce jeune avocat assoiffé par la réussite.
On retrouve dans ce film la marque de fabrique anglo-américaine : une association efficace entre l’investigation et le procès.
Pourquoi partir voir ce film ?
Helen Mirren est tout simplement superbe dans ce rôle et on n’aurait pas mieux trouver pour interpréter le rôle de Maria Atmann (on l’avait déjà vu dans The Queen ou encore Les recettes du bonheur). Si vous souhaitez voir Ryan Reynolds dans un rôle qui lui sied mieux que les comédies dans lesquelles il a l’habitude de jouer (et accessoirement parce que c’est aussi le bel homme du récit).
Si vous souhaitez replonger succinctement dans l’histoire de la Seconde Guerre Mondiale. Si la critique vous donne envie d’aller voir le film, et même si vous n’avez pas été convaincu : foncez quand même !