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Critique : "La chanson de l'éléphant", un film de Charles Binamé

30 juillet 2016, par Untitled Magazine

Totalement quelconque, La chanson de l'éléphant passe à côté de ses ambitions, à cause, notamment, d'un suspens inexistant et d'acteurs peu convaincants. 

Dans un hôpital psychiatrique, la disparition du docteur Lawrence provoque une onde de choc. Le directeur de l'institution, le docteur Green, tente à tout prix d'étouffer l'affaire car l'hôpital a déjà fait les frais d'une récent scandale. Il décide alors de mener une enquête interne en questionnant Michael, patient du docteur Lawrence et surtout dernier à l'avoir vu vivant. Cet interrogatoire va le pousser à se perdre dans le labyrinthe psychologique créé par Michael, à ses risques et périls...

Jeux d'esprit, jeux de vilains

La chanson de l'éléphant est une adaptation de la pièce de théâtre The Elephant Song écrite par Nicolas Billon. Ce dernier a d'ailleurs écrit le scénario du film, qui, malgré son prix au Canadian Screen Award en 2015, ne remplit pas vraiment ses promesses à l'écran. Si le jeu psychologique entre le directeur de l'institut et le patient Michael aurait pu nous retourner le cerveau, il est pourtant d'un prévisible affligeant et donne à l'intrigue des airs de téléfilm qui passerait sur France 2 en plein après-midi pendant les vacances. Xavier Dolan ne joue pas du Michael mais du Xavier Dolan, et, si l'on est fous de lui derrière la caméra, il s'avère décevant devant celle de Charles Binamé.

Raymond. seb@sebray.com © Sébastien Raymond

Si l'on passe l'intrigue lente et pas du tout surprenante, on prie pour que la profondeur psychologique soit plus intéressante. Manqué, puisque les récits enchassés se superposent comme les espaces temporels avec la rigueur classique d'un réalisateur qui n'arrive pas à s'extraire des formes qu'il choisit. Les séances avec Michael prennent des airs d'interrogatoires de série B et les réminiscences vers un passé violent sont provoquées avec un tel manque de naturel que la rigueur du cadre finit par dépasser la consistance narrative. On s'ennuie ferme devant cet écran aux couleurs saturées.

Charles Binamé reste sur le trottoir avec un scénario qui, s'il se voulait haletant et prenant, finit par s'enliser dans les sables mouvants d'une réalisation pincée. Décevant.

https://youtu.be/XYzeGNs76Ww


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