Bon casting, bonne réalisation, mais un scénario trop plat pour le nouveau film de Michaël Cohen, « L’invitation ». Une comédie française comme il en existe des centaines…
En pleine nuit, Raphaël reçoit un coup de téléphone de son vieux pote de jeunesse Léo. Ce dernier est tombé en panne au milieu de nulle part et lui demande de venir le secourir. Après quelques minutes de réflexion, poussé par sa femme et sans réellement en avoir envie, Raphaël se rend alors sur les lieux. Arrivé sur place, il se rend alors compte que cette appel n’était alors qu’une mascarade. Léo a simplement appelé tous ses amis pour savoir lesquels viendraient le secourir. Une attitude que Raphaël, désormais rangé, ne va pas du tout apprécier.
Une comédie sur l'amitié, portée par Nicolas Bedos
On retombe donc à nouveau dans la comédie sur l’amitié vue et revue sous tous les angles et points de vue. Adapté d’une bande dessinée de Jim et Dominique Mermoux, ce film part pourtant d’une idée intéressante. Beaucoup doivent avoir envie de tester ce subterfuge, afin de savoir qui autour de soi se précipiterait à son secours. Pourtant, malgré une bonne entrée en matière et une première scène réussie, le film tombe à plat.
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La majorité de ce long-métrage repose essentiellement sur les deux personnages principaux. On retrouve un Nicolas Bedos plus vrai que nature, avec son ton habituel et une gestuelle qui lui appartient. L’homme de lettres a d’ailleurs beaucoup retravaillé son personnage lorsque son ami Michaël Cohen lui a proposé le rôle, ce qui ne manque pas de crever l'écran. On se retrouve devant un personnage qui nous touche une minute et nous exaspère la seconde, bel exercice parfaitement mené par Nicolas Bedos.
Une belle mise en forme au secours des longueurs
Aux côtés des deux acteurs principaux, on retrouve quelques comédiens de talent comme Camille Chamoux, Gustave Kervern ou encore Bernie Bonvoisin. Malgré tout, on trouve vite le temps long et les scènes se suivent de manière presque trop évidente. On donnera tout de même une mention spéciale au jeune homme qui interprète le personnage de Nicolas Bedos dans sa jeunesse. Une copie conforme de l’acteur, même ton, même gabarit, même présence, en plus jeune.
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Côté réalisation, les plans sont globalement réussis par le jeune réalisateur, dont c'est ici le deuxième film derrière la caméra, après Ca commence par la fin en 2009. De très beaux plans et des détails visuels intéressants, comme le côté intemporel qu'il a voulu donner à son film grâce à une voiture à l'ancienne d'un côté, et à des écrans d'ordinateur révolutionnaires de l'autre.
Faut-il donc aller voir L’invitation, en salle à partir du 9 Novembre ? Une décision difficile à prendre. Une évidence pour les fans de Nicolas Bedos qui auront l’occasion de voir leur acteur préféré dans un joli rôle qui lui va comme un gant. Pour les autres, vous ne louperez rien d’exaltant…
https://youtu.be/cEk8FeN9fhc