Rebecca est photoreporter sur les zones de conflits. Alors qu'elle est en reportage elle est blessée dans une explosion. Forcée de revenir chez elle en Irlande elle doit affronter l'inquiétude de son mari et de ses enfants. Déchirée entre l'envie de retourner sur le terrain, faire son métier et l'envie de rester aux côtés de sa famille, elle va devoir faire un choix.

Erik Poppe met en scène une journaliste d'une façon rarement vue au cinéma. Loin de l'héroïne qui sauve des vies, Rebecca ne peut s'empêcher de vouloir retourner sur le terrain au péril de sa vie, alors que sa famille ne comprend pas pourquoi son travail est si important.

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Alors que le sujet se révèle être extrêmement intéressant, le film n'accroche pas le spectateur. Juliette Binoche n'est crédible ni dans le rôle de photographe ni dans celui de mère. Tout en surjouant, elle n'arrive pas à nous faire croire à cette complicité mère/fille et encore moins à celle femme/mari. Pourtant Nikolaj Coster-Waldau ( Marcus) est parfait en mari perdu, qui ne comprend pas pourquoi sa femme a tant besoin de risquer sa vie pour quelques photos. En interprétant avec une extrême justesse ce mari et père de famille, l’acteur de Jamie Lannister dans Game of Thrones parvient à se démarquer complètement des autres personnages.

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De bonnes idées mal développées

Alors que les rôles secondaires auraient pu être intéressants, on ne se souvient même pas de leurs noms tellement ils sont sous-utilisés. Tom, l’ami de la famille joué par Larry Mullen Jr (guitariste de U2) est présent en tant qu'intermédiaire entre les deux choix de Rebecca, il est la voix de la raison, mais il est aussi complètement  absent et le réalisateur est totalement passé à côté de ce personnage.

Stéphanie, la fille de Rebecca qui tente de comprendre pourquoi sa mère veut partir à tout prix est au contraire extrêmement bien interprétée par la jeune Lauryn Canny.

Alors que ce film partait d'une bonne idée, le développement est extrêmement mal mené et le spectateur perd de vue le message que veut passer le réalisateur. Les personnages secondaires sont sous-utilisés donc très vite oubliés et ne pèsent pas du tout dans l'histoire. On sort avec l'impression que le réalisateur est complètement passé à côté d'un sujet pourtant intéressant.

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