Aude (Jenna Thiam) et Clotilde (Constance Rousseau) ont 18 ans et sont inséparables. Elles sont en terminales, mais que faire après le bac ? Aude pense intégrer une prépa d’art et Clotide souhaite étudier la philosophie à Paris. Mais leurs parents ne roulent pas sur l’or. Héritière de l’appartement de sa mère, Clotilde choisit de quitter son village natal pour Paris et entraine Aude avec elle. Mais les deux amies vivront différemment cette nouvelle vie.
Tandis que Clotilde tente de révolutionner la pensée contemporaine en étudiant la philosophie, Aude cherche de la reconnaissance à travers la peinture. Aude, mal à l’aise dans sa nouvelle vie, se retrouve rapidement à l’écart, tandis que Clotilde trouve ses marques et s’épanouie. Alors que les deux jeunes filles évoluent au sein de parcours différents, elles essuient toutes deux les mêmes échecs, vivent une histoire d’amour fort et évoluent. Au fil de l’année scolaire, les deux amies s’éloignent l’une de l’autre. Plus le film avance, plus les deux amies se disputent, se déchirent, se repoussent et se détestent. A la fin du film, c’est le problème initial imposé par le film qui ressurgit. Quelles sont les limites de l’amitié? Les liens amicaux peuvent-ils se briser? Peut-on, toujours, tout faire ensemble? Des interrogations auxquelles le film tente de répondre en une heure et quarante minutes.
Aude et Clotilde sont meilleures amies mais elles ont, toutefois, des personnalités bien différentes et affirmées. Aude est une jeune fille plutôt insouciante qui manque de confiance en elle, et Clotilde, une jeune femme ambitieuse et calme. Tout au long du film, les deux protagonistes se révèlent et s’affirment. Deux personnalités contraires qui s’attirent. La cinéaste Vania Leturcq utilise les corps des deux comédiennes pour faire évoluer le scénario et leur relation. La mise en scène des corps et des mouvements est présente lors des scènes de disputes, aussi bien dans l’appartement parisien que dans les scènes en boites de nuit. A l’aide des violences psychologiques, verbales et physiques, Vania Leturcq nous permet de comprendre comment la relation se dégrade entre ces deux inséparables amies. Toutefois, la réalisatrice tente de garder un regard tendre et bienveillant sur ces deux protagonistes.
« L’année prochaine » met en avant la confrontation brutale des rêves avec la réalité. Ce film franco-belge montre la transition difficile qu’est le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Une chronique d’adolescente, juste et amère, qui parlera à de nombreuses filles.