Drôle. Légère. Pétillante. Touchante. Les qualificatifs manquent pour définir cette merveilleuse comédie d'Olivier Maille.
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Cléa et Léon se rencontrent, se plaisent, se chamaillent, se déchirent, se retrouvent et les spectateurs ne boudent pas leur plaisir devant toutes ces péripéties. Les répliques fusent, toutes plus savoureuses les unes que les autres, et ne laissent pas une seconde de répit au public qui se laisse porter par les vagues successives d'amour, de haine, de séduction et d'humour.
Emmanuel Vieilly et Amélie Robert, seuls sur la scène des Feux de la Rampe, sont tout bonnement excellents. Accompagnés uniquement de deux chaises, ils investissent l'espace et captivent leurs spectateurs sans perdre leur attention une heure et demi durant. Des mimiques au ton en passant par la gestuelle, tout est minutieusement maîtrisé mais sonne étonnamment juste et naturel.
La pièce s'offre même le luxe de la réflexion théâtrale. Les scènes de pantomime sont légion et permettent de camper des décors tous plus variés et réalistes les uns que les autres. Mais, surtout, les comédiens ne se privent pas de jouer avec l'illusion théâtrale et font du mime un sujet de conversation entre leurs personnages. Entre immersion dans l'histoire contée, retour à la réalité de la représentation artistique et nombreux apartés, les spectateurs se laissent charmer par cette joyeuse atmosphère et développent une véritable complicité avec les personnages. Ou les acteurs. Ou les deux.
Dans ce charmant jeu du chat et de la souris, une chose est sûre, on suit, et avec plaisir !