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Critique : "Encore heureux" de Benoît Graffin

23 janvier 2016, par Untitled Magazine

Bien bien bien, le casting faisait rêver. La fraîcheur et la spontanéité de Sandrine Kiberlain couplée à la nonchalance absurdement vive d’Edouard Baer promettaient une comédie haute en couleur ! Et très sincèrement, si le scénario avait était moins chimérique, la mayonnaise aurait sûrement pris. Le fait est que, bien que les acteurs soient drôles, les situations comiques, les dialogues bien fait, le dénouement est bancale.

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Marie (Sandrine Kiberlain) et Sam (Edouard Bear) sont un couple marié avec deux enfants. Sam, cadre supérieur, se retrouve un jour sans emploi, licencié manifestement sans véritable motif. S’en suit alors une dégringolade tragico-comique qui pousse la petite famille à déménager plusieurs fois. Ils se retrouvent dans un studio de 20m2, à quatre, où le père de famille est complètement dépressif. S’en suivent crises et situations ubuesques où la pré-ado, passionnée de piano, donnera tout ce qu’elle a dans les trois dernières minutes du film. Marie n’en peut plus, elle tient tout à bout de bras (travail, enfants, courses et autres délices du quotidien), pendant que Sam, passe ses journées devant l’ordinateur. Pourtant l’amour qu’ils se portent reste vif et intact, malgré les problèmes manifestes. Mais une chose folle advient qui en entraîne une autre... qui en entraîne une autre... qui en entraîne une autre. Le tout pour terminer en eau de boudin.

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Sans en dire plus, et en assurant encore une fois que l’on passe un bon petit moment - riant, s’attachant à cette famille qui n’a rien d’une famille modèle mais qui ressemble de près ou de loin à toutes celles qui peuvent exister- il est tout de même notable d'avancer que le fond de l’histoire est balourd. On voit évoluer dans ce film une petite fresque gentiment clichée de la famille lambda, le père en chef de famille, la mère encore très jolie au bord de la crise de nerfs, qui doute de son mari et qui fricote avec un Benjamin Biolay richissime, et des enfants gentiment naïfs, passionnés par la vie et gentils comme tout. A la moitié du film les choses partent complètement en sucette et ont du mal à tenir les unes avec les autres, nous détachant un peu de ces situations qu’on n’imagine plus vraiment vécues. Pourtant les questions soulevées en fond (l'attachement dans un couple, le poids de la réussite sociale, l'amour, la morale, l'éducation...) sont bien abordées et restent présentes sans être accablantes. Mais les choses se tiennent trop peu.

Bref, ce film est un film que l’on va voir quand on a envie de ne penser à rien et, surtout, quand on un pass illimité.




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