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Critique : « En mai, fais ce qu’il te plait », un film de Christian Carion

7 novembre 2015, par Untitled Magazine

Mai 1940. Le maire d’un petit village français demande à ses administrés d’abandonner leurs biens pour fuir. Comme des millions de français à l’époque, ils vont se rendre sur les routes pour fuir l’invasion allemande. Ils emmènent avec eux, un enfant allemand, dont le père est un opposant au régime nazi, emprisonné à Arras. Libéré dans le chaos, lors de l’invasion d’Arras par les allemands, il se lance à la recherche de son fils, accompagné d’un soldat écossais qui tente de rejoindre l’Angleterre.

Dans les livres, dans les films, on nous raconte toujours les tranchées, les bombardements, les camps de concentration. Mais trop peu souvent de l’exode. Dès 1940, c’est plus d’un quart de la population française qui décide de partir sur les routes pour fuir l’invasion allemande. L’exode est sans doute l’un des événements historiques le plus ancré dans la mémoire collective de notre pays. Aujourd’hui encore, parents et grands-parents se souviennent, et racontent l’Histoire aux générations suivantes.

170732.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx © Jean-Claude Lother

Dix ans après le grand succès de « Joyeux Noel », le réalisateur revient à nouveau autour du thème de la guerre, mais sous un angle plus personnel. L’histoire de « En mai, fais ce qu’il te plait » est inspirée par le vécu de sa propre mère, à qui il a voulu offrir le film pour ses 90 ans. Une histoire aussi universelle que familiale.

Olivier Gourmet est le maire d’un petit village, le gardien des valeurs de la République. Mathilde Seigner incarne son épouse, une bistrotière, qui revendique le droit des femmes tout au long de cet émouvant périple. La jeune et talentueuse Alice Isaaz endosse le rôle de la jeune institutrice qui au fil des kilomètres, s’affirmera parmi tout ces hommes. Mais le réalisateur a aussi décidé d’embaucher des figurants locaux afin de permettre aux habitants alentours de contribuer aux films. En effet, « en mai, fais ce qu’il te plait » a été tourné sur les routes de France, et principalement dans le Nord.

138414.jpg-r_640_600-b_1_D6D6D6-f_jpg-q_x-xxyxx © Jean-Claude Lother

A travers ce film, Christian Carion fait revivre cette épopée dramatique. Tout en mélangeant agriculteurs, soldats, maires, opposant au régime nazi, le réalisateur nous permet d’avoir une vision plus large sur cet épisode. Il souligne aussi le fait que « les allemands furent nombreux à fuire l’Allemagne nazie ».

Malgré les petits défauts qu’on peut lui reprocher (un scénario prévisible et quelques longueurs), Christian Carion signe ici un film aussi émouvant que réaliste.

https://www.youtube.com/watch?v=WMZ4riAecmM


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