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Critique: "Desierto", un film de Jonás Cuarón

11 avril 2016, par Untitled Magazine

Du suspens, des décors fantastiques et un casting remarquable, tels sont les ingrédients idéals à la réalisation d'un thriller réussi. Dans Desierto, Jonás Cuarón a réussi à tous les mélanger pour aboutir à un film certes entrainant, mais loin d’être parfait .

L'action se déroule en Californie du sud, dans le désert de Sonara. Au milieu de ces immenses étendues jonchées de roches, de cactus et de collines de sable, un groupe de mexicains tente de rejoindre les Etats-Unis clandestinement. Un périple qui se déroule normalement jusqu'à ce qu'un homme les aperçoive au loin, et décide de tous les abattre un par un. Entre l'aridité du désert, les animaux sauvages et la folie de cet homme venu gâcher leur rêve américain, tous, tout du moins les derniers rescapés, vont devoir faire au plus vite pour échapper à cet enfer.

Copyright Version Originale / Condor Copyright Version Originale / Condor

Une grande partie de ce film tient sur le duel à (courte) distance entre Moïse, l'un des migrants interprété par Gael Garcia Bernal, et ce cowboy des temps modernes alcoolique joué parfaitement par Jeffrey Dean Morgan, que l'on a notamment pu voir récemment dans Batman vs Superman ou encore Bus 657. Rajoutez à ces personnages l'agressivité d'un chien "renifleur de mexicains" et le stress vous envahira durant une bonne partie du film.

Si l’action est plutôt bien ficelée, quelques anomalies apparaissent à l’écran. Les migrants sont, où qu’ils aillent, retrouvés par leur bourreau dans un désert pourtant immense. La course folle, qui dure quelques jours, ne laisse presque aucune trace de fatigue sur le visage du jeune Moïse. Enfin, malgré la courte durée du film, on tourne vite en rond, en se demandant si l’un des deux protagonistes va finir par avoir gain de cause.

Copyright Version Originale / Condor Copyright Version Originale / Condor

En bref, on passe un bon moment sur une musique de Woodkid sans en ressortir ébahis à cause d’un scénario assez simpliste dont on devine assez rapidement l’issue finale.




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