A la fois inachevé et dénué de bon sens, « American Hero » ne marquera certainement pas le cinema du 21ème siècle. On passe à côté d’un film qui ne se donne pas le mal d’essayer de captiver réellement son spectateur.
Melvin est un trentenaire alcoolique et drogué qui passe nuits et jours à faire la fête. Divorcé, on lui refuse la garde de son fils qu’il n’a d’ailleurs même pas le droit d’approcher. Pour y remédier, il n’a qu’une seule solution : devenir quelqu’un de bien. Une transformation rendue possible par les pouvoirs surnaturels que Melvin possède. Ce super-héros malgré lui va se retrouver entraîné dans de sales affaires, que beaucoup ont du mal à comprendre.
Copyright Chrysalis Films
L’impression d’être passé à côté de quelque chose, voilà le sentiment qui domine à la fin de ce film. L’histoire n’a rien d’exaltant, les pouvoirs que possède Melvin ne sont pas révolutionnaires et on aimerait presque en voir plus. Finalement, c’est cette indécision entre la comédie, le drame et le film fantastique qui laisse songeur. On perd rapidement le cours de cette histoire filmée à la manière d’un documentaire. Tout se mélange pour aboutir à un film à côté de la plaque de la part du réalisateur américain Nick Love.
On remarque pourtant la juste performance de Stephen Dorff, qui joue le personnage principal. Il incarne parfaitement bien cet adulte attardé, qui vit encore chez sa mère et ne sait pas gérer sa vie d’adulte.
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American Hero ne sera donc pas le film de ce mois de juin. Nick Love a tenté d’aller vers un nouveau genre de cinéma mais n’aura pour le coup pas fait mouche. En allant plus loin du côté fantastique et en poussant quelques idées bien senties, le film aurait pu valoir le détour.
https://youtu.be/mgDcW0-b_5Q