

Chilly Gonzales & Kaiser Quartett ressuscitent la musique à Paris
19 novembre 2015, par Untitled Magazine
Mardi 17 novembre, Chilly Gonzales & Kaiser Quartett ont livré un show mémorable aux folies bergère de Paris. Du piano, des cordes, de la batterie, du rap, des chorégraphies, de l'émotion et surtout du bonheur.
C'est avec une certaine réserve que le public s'est rendu aux Folies Bergère. Les tragiques évènements du vendredi 13 novembre dont la tuerie du Bataclan demeurent dans tous les esprits. Certains ont préféré annuler tandis que d'autres espéraient y trouver une forme d'apaisement.
"C'était évident que la musique continue à Paris"
Chilly Gonzales était lui aussi dubitatif. C'est avec un petit discours, avant le show, qu'il se présente à nous :
"Après ces deux derniers jours, j'ai hésité à ce que ça pourrait donner, qu'est-ce que ça devrait donner. Mais en venant ici cette après-midi, je me suis rendu compte de l'évidence. Comme tous les concerts que j'ai pu faire dans ma vie, nous allons trouver ensemble. On va trouver ce que le concert devrait être vous et moi. Donc gardez vos applaudissements le temps que j'enlève mes lunettes et que je remette ma robe de chambre et après on rentrera sur scène to do what i hope will be one of the best show we ever done for you in Paris".
Applaudissements.
Ses paroles rassurent, des cris de remerciements traversent la salle. Car l'artiste a beau être un très bon musicien, il est aussi drôle. Une complicité immédiate se créé avec le public. Et les éclats de rire sont particulièrement appréciés ce soir-là.
Le Canadien, assisté de l'orchestre Kaiser Quartett a joué les titres de son dernier album Chambers. Les cordes subliment les mélodies jouées au piano. Presque deux heures durant, il nous a transporté avec lui dans diverses émotions.
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Toujours à l'aise dans son rôle de pédagogue, Chilly Gonzales nous a donné des leçons de musique comme le sample revisité à différentes époques. Il a même fait chanter et danser le public.
Après un rappel, le public, extrêmement conquis, a fait revenir les musiciens deux fois sur scène. Rappelons que Chilly Gonzales a battu le record du concert le plus long avec une performance de plus de vingt-sept heures.
Pour le troisième et dernier retour sur scène, le pianiste a joué seul, toujours vêtu de sa robe de chambre baroque. Et pour clore sa remarquable prestation, il a assèné d'un puissant "Music is back motherfuckers". Message bien reçu.
