Au théâtre Trévise, Sophie Sara signe une pièce entre opéra classique et comédie farfelue autour du Carmen de Bizet. Alors que la pièce est sur le point de commencer, une grève des techniciens vient chambouler le spectacle. Directeur du théâtre et assistante ont quelques heures pour trouver une solution. Une comédie curieusement réjouissante ! 

C'est le grand bouleversement, les techniciens du théâtre refusent de jouer la pièce de Carmen. Qu'à cela ne tienne, la représentation aura lieu. Jouant de facéties et de combines, le directeur et l'assistante - un peu foldingue- trouvent rapidement de nouveaux remplaçants. En compagnie d'un technicien gréviste chauve et tatoué, d'une starlette de bas étage, d'un comédien raté à l'accent faussement italien, du directeur lui même et de son assistante reconvertit en Carmen, l'opéra reprend quasiment vie.

Intercalant scènes d'opérettes et dialogues absurdes, le Carmen de Bizet se transforme. Place au burlesque et aux clowneries en tout genre. Costumes du grenier et décors en carton se combinent pour créer un univers abracadabrantesque. Tous les comédiens - sans exception- campent un rôle drôle et décalé. Le directeur du théâtre prêt à tout pour voir jouer la pièce (allant même jusqu'à se déguiser en femme) ; l'italiano incapable de savoir de quel côté de la scène il doit faire son apparition ; la diva obnubilée par son public ou encore le technicien gréviste un peu paumé. L'équilibre est parfait tant chaque personnage est complet et travaillé. Un casting de choix mêlant comédiens/chanteurs de haute volée -quand il s'agit de reprendre les plus célèbres morceaux de Carmen tel que la Bohème- soprano et baryton nous laissent sans voix.

 Une reprise curieuse et drôle, presque plus réussie que l'original !

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