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Carambolage, ordre et désordre au Grand Palais

18 mars 2016, par Untitled Magazine

Jusqu'au 4 juillet 2016, le Grand Palais ouvre ses galeries à un genre nouveau d'exposition. Avec "Carambolage", il n'est plus question de scénographie ni thématique, ni chronologique. L'heure est aux associations et aux jeux de piste intelligents.

Pour bien saisir le propos de ce genre nouveau d’exposition impulsé par le Grand Palais, il faut revenir au sens étymologique du terme choisi pour titre. « Carambolage » est, selon le Littré, un mot emprunté au vocabulaire du billard, il est un coup dans lequel la boule du joueur va toucher deux autres boules. Au sens figuré il est un coup double, un ricochet. C’est là toute la substance du propos tenu par le commissaire Jean-Hubert Martin (fameuse figure du monde de l’art).

L'exposition didactique révolue ?

L’entrée se fait sur une immense maquette blanche, posée au sol : Mnémosyne, une œuvre d’Anne et Patrick Poirier. Centrale elle est bordée de tableaux griffonnés, et d’une planche, une planche tirée de l’Atlas Mnemosyne d’Aby Warburg. C’est cette planche qui permet au visiteur aguerri de comprendre la mise en abyme. Il entre dans un lieu où les connexions ne sont pas faites autour d’une chronologie classique ou d’un thème pointu, mais qui éclosent des rapprochements évident ou personnels du commissaire.

L'imagination, reine de toutes les vertus

Nous voilà donc plongés dans une déambulation sensible où l’imagination est souveraine. Deux longues salles jalonnées de cimaises grises offrent aux visiteurs l’espace requis à leur perception pour s’épanouir. Labyrinthe orienté, objets d’art, objets anciens, peintures, gravures, sculptures et dessins de tout temps se côtoient. Les cartels sont loin des œuvres obligeant le visiteur à ne se confronter qu’à ses impressions personnelles. Un peu à l'écart, sur des écrans lumineux, défilent calmement les noms éclairants de Nicola Van Houbraken, de Bertrand Lavier , de Johan Tobias Sergel, de Wim Delvoye… A l’intérieur des murs élevés, on découvre des œuvres toutes plus différentes les unes que les autres : une momie de chat égyptien, un Walt Disney de Bertrand Lavier, Léda et le cygne de Jean-Auguste Dominique Ingres, Le Chat de Giacometti, Le temps coupant les ailes de l’Amour de Pierre Mignard…

Chapelle édifiée à la gloire de l’art, cette exposition peut décontenancer celui qui, habitué des salles, tape de ses talons les sols en bois, cherchant à trouver coûte que coûte les liens entre chaque chose. Ici le temps est suspendu, la liberté est totale et l’œuvre se fait à sa mesure, le jouet du regardeur.




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