Le Festival de Cannes 2016, ses soirées et son tapis rouge... La partie visible de l'iceberg est connue de tous ! Mais les entrailles du festival, sa partie la plus importante et réservée aux professionnels nous a ouvert ses bras le temps d'une visite et d'une projection spéciale...

En effet, le très connu palais des festivals renferme un nombre de stands très impressionnant. On y trouve essentiellement des producteurs qui essaient, comme sur un marché, de vendre leurs films ou leurs séries, aussi bien pour le marché français que pour l'international, pour le grand écran comme pour le petit, en DVD ou VoD. Cannes est le plus grand rendez vous des professionnels, c'est donc aussi un lieu privilégié pour signer contrats et promesses de vente. Après la théorie (car tout ça n'est pas visible aux yeux du passant lambda) passons à la pratique.

© Alexandra Fleurantin - 2015

Dans les faits, les stands sont classés par ordre alphabétique et chacun essaie de se démarquer de la concurrence en proposant essentiellement des flyers ou posters mais aussi des goodies à son effigie. On peut ainsi retrouver des briquets ouvre-bouteilles (de quoi faire des ravages en soirée), des bonbons, gâteaux, pommes (oui oui on peut négocier un contrat en mangeant une pomme) mais aussi kit de survie en milieu zombie, cartes postales et j'en passe des vertes et des pas mûres ! La bonne idée étant de faire la fin du marché du film (le jeudi de la deuxième semaine de festival) pour ramasser affiches et goodies.

A l'intérieur du palais, plusieurs possibilités s'offrent au distributeur en quête de la perle rare. Soit il négocie avec le producteur pour avoir un dvd ou un lien qui permet d'accéder au film depuis son canapé, soit il visionne le film sur place sur un écran individuel ou dans les salles prévues à cet effet. C'est cette dernière possibilité qu'Untitled Mag a pu tester pour vous. Les salles sont de taille variable, allant d'une trentaine de places à une soixantaine, et proposent un programme de films pas encore distribués en France, qui, comme nous allons le voir, ne sont pas prèt de l'être pour certains. Place donc à la critique d'un film, soigneusement choisi, que vous ne verrez jamais sur vos écrans...

Higanjima : Vampire Island est un film japonais qui représente à merveille la folie sans tabou du Japon. Abusant excessivement d'effets visuels ridicules et kitchs, d'un montage fait à l'aveugle et d'un jeu d'acteur d'un goût très discutable, on est mis face à une série Z de la plus belle espèce. On rit beaucoup, pratiquement en permanence en fait tellement le film se prend au sérieux sans jamais l'être. Pour vous situer l'œuvre, elle se place entre les Power Rangers et Bioman des Inconnus (jaune devant, marron derrière). Après 1h40 (!) on en sort assez amusé et diverti.

Le palais n'est pas le seul endroit à rassembler les distributeurs, qui sont aussi regroupés par pays sur le bord de la croisette avec des stands individuels que tout le monde peut visiter. Le visage caché du Festival constitue donc un événement dans l'événement, qu'il ne faut rater sous aucun prétexte !

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