Tous les fans de Blink 182 ont retenu leur souffle le 1^er juillet dernier avec la sortie de California, septième album du groupe. Un opus aux enjeux de taille.

La fragilité d’un groupe iconique

Blink 182, c’est l’image d’un groupe de rock intemporel pour toute une génération. Tous les ados des années 2000 ont dans leur placard l’album Enema of The State, et connaissent le tube "All the Small Things" sur le bout des doigts. Malheureusement, le trio a connu depuis sa formation en 1992 des hauts, mais surtout beaucoup de bas. Entre départ successifs de membres et albums aux succès plus réservés jusqu’à la séparation du groupe en 2005 (reformé en 2009), Blink 182 reste très fragile. Le coup le plus dur restera le départ de DeLonge l’année dernière, leader depuis 1994. Pourtant, le 1^er juillet dernier sortait California, leur septième album studio. Un réel enjeu pour Mark Hoppus, Travis Barker et Matt Skiba, attendus au tournant par leur public.

California : un véritable retour aux origines

Il semblerait que le groupe ce soit rendu à l’évidence : pour retrouver le succès d’antan, il faut revenir à la musique d’antan. Ainsi, à l’écoute de California, on bascule presque vingt ans en arrière. L’album débute avec un morceau énergique caractéristique du groupe. "Bored the death", premier single sorti et deuxième chanson de l’album, est certes plus calme mais on y retrouve avec délice les jeux de voix et les chœurs entre les trois garçons. 

De plus, comment ne pas souligner le fait que les morceaux "Sober" et "No future" sont certainement ceux qui, le plus, auraient pu faire partie d’Enema of the State. Avec ce titre, seuls les nouveaux arrivés ne penseront pas que les « nanana » sont un clin d’œil direct à "All the Small Things". En revanche une petite touche de fraîcheur est apportée à certaines compositions, comme avec les (très) brèves interventions électro dans "Left alone". Enfin, que serait un album de Blink 182 sans un peu de romantisme ? Pour les cœurs sensibles, rendez-vous avec le 15^ème morceau au titre éponyme de l’album. California se termine sur un titre court, mais qui en trente secondes résume tous les sons propres au groupe.

Il n’est donc pas impossible qu’après l’écoute de ce nouvel opus, vous soyez pris de nostalgie pour l’époque de ces groupes iconiques, de Blink 182 à Sum 41. California sonne bel et bien comme l’album de la renaissance. Pas toujours besoin d’innover pour séduire le public ! La grande question est maintenant de savoir si la carte de la non-innovation jouera en faveur du groupe, pétrie par une volonté de retour aux origines : plus aucun morceau ne surprend, au point qu’il est bien difficile de dire lequel on préfère. 

Le lancement de la tournée de California se fera fin juillet. Le groupe restera essentiellement aux Etats-Unis et au Canada. Les inconditionnels devront malheureusement préparer leur valise ou se consoler tant que bien que mal, car aucune date en France n’est annoncée à ce jour.

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