L’album After the Rain signe le grand retour de Benjamin Francis Leftwich, artiste poignant du folk britannique. Il sera le 24 octobre prochain au Point Ephémère à Paris, pour un concert exceptionnel.
Souvenez-vous, il y a cinq ans. Nous découvrions Benjamin Francis Leftwich avec le single « Box of Stones ». Touchant, le jeune artiste a su conquérir très vite un vaste public avec sa musique épurée et sa voix berçante. Son album, Last Smoke before the Snowstorm, s’est vendu à plus de 100 000 exemplaires et s’est classé en 35e position dans les charts britanniques.
[embed]https://www.youtube.com/watch?v=sin9PRz583E[/embed]Malheureusement, après son succès fulgurant, Benjamin n’a presque plus donné de nouvelles en cinq ans. Extrêmement touché par la mort de son père, l’étoile montante du folk britannique a eu besoin de temps pour exprimer ses sentiments à travers ses chansons. Le 19 août dernier, le public a pu enfin accueillir avec joie de son nouvel album, After the Rain.
Une pluie d’émotions
Dès le premier titre, « Tilikum », Benjamin nous entraîne dans un flot d’émotions. Il rejoint d’ailleurs de très près le quatrième morceau de ce nouvel opus, « Kicking Roses » : instrumentalisation minimaliste, sa voix nous berce sur un rythme à l’effet slow-motion. C'est dans ces titres qu'on retrouve le plus l'univers du premier album de l'artiste. Dans « Some Other Arms », le tempo se veut plus marqué sans perdre le ton d’une balade. En revanche, le troisième titre « She will Sing » prend une teinte beaucoup plus pop, et « Just Breathe » comme « Groves » apparaissent comme des véritables bouffées d’espoir. Enfin, « Just as I Was Waking up » clôt étonnement ce second opus avec de simples arpèges de guitare et la douce voix de l’artiste, alors que l’on s’attendait à voir le choix d’un morceau plus proche de « She Will Sing ».
[embed]https://www.youtube.com/watch?v=YxDOtHVwFEE[/embed]B.F. Leftwich nous révèle ainsi en treize titres tous les stades émotifs par lesquels il est passé ces dernières années, entre tristesse, nostalgie, mélancolie, espoir et volonté d’avancer. Cet album très intimiste risque très fort, à juste titre, d’intégrer les playlists des soirées mélancolies. Dommage que l’intervention de la nouvelle production vient légèrement gommer, sur certains titres comme « Mayflies », l’identité musicale de Benjamin qui avait tant plu dans Last Smoke before the Snowstorm. L'instrumentalisation y est plus présente, ce qui éloigne un peu l'histoire relatée par le texte de sa musique. On espère donc que le 24 octobre prochain, le jeune homme montra sur scène avec un minimum d’instruments, mais avec toutes les émotions qui l’ont assaillis ces cinq dernières années.
-- Benjamin Francis Leftwich au Point Éphémère 200 quai de Valmy, 75010 Paris Le 24 octobre 2016 à 20h00 14,80€