Baden-Baden évoque d'emblée quelques stations thermales nichées au creux des montagnes allemandes. Si l’on tend un peu l’oreille, on entendra ensuite les sonorités du mot Bad, du mot Aime, du mot Eden, comme pour renouveler en un seul nom une tristesse contemporaine faite de « rêves à l’envers » et de « paroles en l’air ». En fait, Baden-Baden est aussi le nom d’un groupe qui s’est fait une place dans le paysage de la francophonie aux côtés d’Aline, de La Femme, Granville, Pendentif ou encore de Lescop, et qui nous laisse rêveurs. Après l’EP « 78 », Baden-Baden a signé un premier album chez Naïve, « Coline » qui les a fait connaître comme groupe français brassant une pop-folk lumineuse et rafraîchissante.
S’ils aiment autant Radiohead que Nirvana, les Beatles qu’Arcade Fire, on ne sait trop de qui les rapprocher, excepté des québécois Karkwa pour le choix de la langue française et pour l’habile instrumentalisation. Les éléments de la folk traditionnelle se doublent parfois de cuivres qui donnent alors aux morceaux un côté ludique, poétique. Baden-Baden parle de rencontres et de « tendances éphémères », de couleurs et de d’oubli. Ils nous disent aussi « qu’à deux on s’emplit mieux » et on a envie de les croire. C’est avec une indéniable mélancolie qu’ils chantent la joie et qu’ils habillent leurs mélodies de clips tendres, ensoleillés, presque naïfs.
Baden-Baden revient le 9 février avec un deuxième album, « Mille éclairs » dans lequel on espère retrouver ce monde « d’ivresse et da sagesse ». Un premier titre, J’ai plongé dans le bruit est déjà disponible et annonce la suite de l'album prometteuse. Si Baden-Baden agace parfois pour son côté trop sage, trop candide, il réchauffe aussi les coeurs et Mille éclairs promet à tous les coups, des rayons lumineux pour l’hiver.
[su_youtube url="https://www.youtube.com/watch?v=q60G6ko4O0c&feature=youtu.be" width="700" height="700"]