UNTITLED MAGAZINE
L’exposition « Almost dead » de l'artiste Antoine Gamard se tient actuellement à la galerie Celal de la rue Saint Honoré, et ce jusqu’au 3 décembre.
Diplômé de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, Antoine Gamard a débuté par le street art. Entre 1999 et 2003, il parsème son logo, animal ressemblant fortement à un corbeau, sur tous les murs d’Europe. Mais, c’est dans un atelier que l’artiste se sent le mieux. Spécialiste de la sérigraphie et du « sampling », son travail est surtout abstrait, il apprécie la superposition des motifs et des écritures. Il présente aujourd’hui un retour à l’art figuratif avec une nouvelle série de peintures exposées à la galerie Celal, avec laquelle il a déjà collaboré en 2013. Le nom de l’exposition, « Almost dead », annonce la couleur. Et si les moins dégourdis ont un peu de mal à comprendre de quoi il en retourne, le sous-titre de l’artiste est là pour éclairer définitivement : « Nous serons les pires créatures du règne animal si nous persistons à croire que nous sommes les meilleures ». Et paf !
La petite mais néanmoins très charmante galerie propose une dizaine de tableaux représentant des animaux : gorille, panda, tigre, girafe, cygne etc. Les animaux ont d’abord été peints puis recouverts partiellement d’une peinture blanche, donnant l’impression, sur la forme, d’un collage, et sur le fond, que les animaux sont en train de disparaître… Ou d’apparaître, c'est selon. « Le blanc vient recouvrir l’œuvre originale, ce qui existe, et finalement c’est le fantôme de la nature qui réapparaît, on ne sait pas ce qui va prédominer, la nature va-t-elle l’emporter ou le monde urbain va-t-il terrasser la nature ? » nous dit l’artiste. Un sujet qui le touche particulièrement et, même s’il ne se définit pas comme un artiste politique, il souhaite vivement pointer du doigt ce problème.
Des peintures originales, oniriques et aux couleurs vives, faisant éclater toute la beauté de la nature et de la Création. Impossible de ne pas être attiré comme un aimant à la découverte de ces toiles sublimes qui donnent à réfléchir.
