Amaury Dubois poursuit l’entreprise incroyable qu’avait osé Kandinsky en son temps : peindre l’invisible. Artiste peintre avant tout, il se lance dans un mouvement encore peu connu : le courbisme. Initiée par Patrice Murciano et Francisco Portillo, il se veut une correspondante du cubisme, à la différence près que la courbe est ici employée pour magnifier la sensualité, la flexuosité ondoyante de la vie. La représentation globale du sujet qui était envisagée dans le cubisme n’est plus, mais c’est bien la poésie de l’incertitude qui fait foi.
Amaury Dubois. Tous les droits réservés.
Dans sa pratique photographique, Amaury Dubois s’efforce de capter ces instants où rien n’est fixe, où rien n’est droit. Reprenant points par points la pratique du cubisme moderne de David Hockney (qui veut, par la "chronophotographie"ou la photochromographie, dévoiler le système de signes en mouvements et questionner le médium de la photographie), Amaury Dubois découpe et colle des morceaux d’une même image prise plusieurs fois, pour n’en faire plus qu’une. Ainsi, il révèle la place du fragment dans nos sociétés et dans la construction de notre monde. Il questionne notre rapport au temps, à ce qui est passé, à ce qui forme notre souvenir présent et à ce qui constituera notre futur.
Une réflexion qui n’est pas d’une originalité folle mais qui a le mérité d’être bien menée.
Amaury Dubois. Tous les droits réservés.
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