Après "Philharmonics" (2010) et "Aventine" (2013), Agnès Obel annonce un troisième album, "Citizen of Glass", dont la sortie est annoncée au 21 octobre chez Pias. A l'approche de cette date, la chanteuse danoise dévoile un nouvel extrait, "Strech your Eyes" dont la délicatesse et la subtilité confirment qu'elle n'a rien perdu de sa grâce.
Il est toujours difficile pour un artiste de se renouveler et de rester en même temps fidèle à lui-même. D'être à la fois le même, et d'être un peu un autre à la fois. D'introduire de la nouveauté, de la surprise peut-être, sans pour autant trahir ce qui a su toucher un public et ravir les cœurs. Tantôt on le juge traître, tantôt il ennuie : comment pourrait-il mieux faire ? Parviendra t-il à faire mieux, ou du moins tout aussi bien ? La suite est, quoi qu'il en soit, toujours une question. Agnès Obel, on l'a laissée en 2013, sur les notes cristallines du piano d' "Aventine", deuxième album qui s'est vendu à plus d'un million d'exemplaires et qui a confirmé le talent magnifique qu'Agnès avait dessiné avec "Philharmonics".
Troisième extrait de son nouvel album, "Strech to your eyes" nous replonge dans le même univers calfeutré et lumineux des précédents opus. C'est beau, tout simplement beau. On retrouve avec plaisir sa voix pure et ses tessitures rondes, la souplesse des violons et la légèreté du piano. Mélancolique mais jamais triste, Agnès Obel évoque plus que jamais la saison automnale, ses teintes chaudes et son froid vivifiant, sa lumière pâle et ses rayons dorés. Elle n'annonce pas le changement, non, mais le retour de l'automne avec un album réconfortant, subtil et lumineux. On l'attend doucement, on l'attend avec joie.
Agnès Obel sera en concert au Casino de Paris le 22 nov.
https://youtu.be/N0mV1raPQ3o