En cette fin d'année Ibrahim Maalouf nous gâte. Entre ses deux nouveaux albums, et un clip troublant et intriguant, c'est Noël avant l'heure.
Avant tout Ibrahim Maalouf est un trompettiste de talent qui sillonne avec son père, depuis son plus jeune âge, les scènes de l'Europe et du Moyen-Orient. Enfant de Beyrouth, connu et reconnu pour ses talents de musicien, c'est aussi un artiste éclectique, et touche-à-tout. Influencé par les cultures musicales du monde entier, il a collaboré avec de nombreux artistes comme Oxmo Puccino, Matthieu Chédid ou encore Amadou et Mariam. Souvent accompagné de sa trompette 1/4. Souvent là où on ne l'attends pas.
Après un passage réussi dans le cinéma (nominé aux Oscars pour Yves Saint Laurent), il revient en cette fin d'année avec deux albums à la gloire des femmes. Hommages aux femmes, « Red & Black Light » s’intéresse au rôle fondamental de la femme dans l'avenir, tandis que « Kalthoum » célèbre les femmes aux influences artistiques majeures.
Faisant partie de l'album « Red & Black Light », c'est pour la reprise de « Who run the world (girls) » de Beyoncé, que Ibrahim Maalouf a imaginé le futur d'une France machiste, totalitaire et pratiquement fasciste. Echo troublant d'une réalité fantasmée, mais potentiellement réelle, le clip suit deux agents de police, spectateurs d'un rassemblement illégal. Accompagné de Hajiba Fahmy, danseuse française participant depuis 2013 aux tournées de Beyoncé, Maalouf nous emmène dans un univers poétique et réflexif. La danseuse, sur les notes harmonieuses de Ibrahim Maalouf, nous met face à son art. Un art véhiculant protestation et rébellion.
A voir, et à revoir, donc, ne serait-ce que pour le plaisir d'entendre à nouveau la trompette de ce musicien hors pair :
https://youtu.be/UgQfX21xP2o